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DOWNRIGHT MALICE  
                   

Aujourd’hui, nous découvrons un groupe originaire de Kembs (dans le Haut-Rhin) : Downright Malice

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Salut les gars ! Merci à vous pour cette interview ! Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ?

Salut et merci à MetAlsace pour l’intérêt porté à Downright Malice. Le groupe est composé de 5 membres : Cliff et Cyrille au chant (voix claire et voix gutturale), Aris à la basse, Olivier à la batterie et moi-même (Didier) à la guitare.

Né en 1987, vous puisez votre inspiration dans le metal-heavy-thrash-goth ; comment définissez-vous votre style ?

A la formation du groupe, le style était très influencé par la NWBHM (new wave of british heavy metal) et les groupes des années 80. Avec les ans, notre style a tout naturellement évolué vers quelque chose de plus brutal et rapide. Aujourd’hui, je dirais que les influences power, thrash et goth (venant surtout des samples) se mélangent et se retrouvent dans chacun de nos titres. Disons tout simplement que nous jouons du métal.

Et quels sont les groupes qui vous ont influencés ?

Il y en a tant que cette question est toujours délicate…. Pour le côté heavy : SAXON et JUDAS PRIEST sans hésiter. PANTERA, TESTAMENT et SLAYER ont totalement changé nos façons de composer dans les années 90. D’autres groupes comme ARCH ENEMY, IN FLAMES, EVERGREY et tant d’autres…

Une raison particulière au choix de votre nom Downright Malice ?

En 1987, lorsque je voulais monter un groupe pour enfin jouer live et sortir de ma chambre, il me fallait un nom de groupe. Dans ma tête trottait « la pure méchanceté ». Je suis alors tombé sur un bouquin anglais de 1830 qui parlait de l’inquisition en Europe. Le terme « Downright Malice » revenait à plusieurs reprises et désignait (en vieil anglais du Moyen-âge) la pure, la vraie méchanceté. Celles qui passait au bûcher à l’époque, pour un oui ou pour un non et surtout le dimanche car il n’y avait rien d’autre à faire dans le village, était nommée ainsi. Je trouvais ce nom cool car il collait parfaitement à l’ambiance d’un groupe de métal. D’ailleurs ce sera le nom d’un titre de notre prochain album, traitant de ce sujet. Après 30 ans, on s’est dit qu’on devrait un jour avoir un titre au nom du groupe.

Comment se passe le travail de composition au sein du groupe ?

Comme nous répétons deux fois par semaine et ce depuis 1987…. Quand on aime, on ne compte pas… Ce groupe est plus qu’un groupe de potes, c’est devenu une seconde famille. On a tellement l’habitude de jouer ensemble qu’on devine presque le rythme qu’Olivier va nous claquer, alors qu’Aris et moi nous adaptons directement aux riffs de l’autre et aux changements de tempo. En général, je bosse pas mal chez moi, enregistre des riffs, des démos et on arrange tout ça en répète ou on change la structure ensemble. Ça peut aussi partir d’un riff qu’un des chanteurs nous ramène ou d’un plan de basse. Lorsque la musique et la structure sont établies, Cliff et Cyrille écrivent leurs textes d’après leurs lignes de chant et le partage des voix dans le morceau.

La scène métal est bien présente en France et particulièrement en Alsace où nous avons la chance d’avoir de nombreuses salles et bars qui font tourner les groupes. Cependant, est-ce facile (même pour vous qui êtes là depuis 30 ans – au passage, bravo !! -), de trouver des dates ?

Effectivement, il y a pas mal de bars et d’associations qui soutiennent les groupes locaux. Cependant, il devient plus difficile de trouver des dates pour jouer par rapport à une dizaine d’années. Il y a aussi plus de groupes et tous tiennent bien la route de nos jours. Mais financièrement, cela devient compliqué pour les associations d’organiser régulièrement des concerts. Les gens se déplacent tout de même moins qu’avant. Ce n’était pas mieux avant…. ni pire…. c’était juste différent. Il y a 10 ou 15 ans de cela, la musique se vivait en live. De nos jours, la musique se vit au travers des réseaux sociaux. Ça ne veut pas dire qu’elle vit moins, elle se partage peut-être même surement plus qu’avant. Mais les gens se déplacent moins aux concerts et les associations ont besoin de soutien. Si elles sont dans le rouge financièrement après chaque concert ou festival, cela devient démoralisant, vu le boulot fourni. Mais pour en revenir à ta question, trouver des dates dans la région n’est pas un problème. Mais comme tous les groupes, nous ne voulons pas jouer 10 fois dans l’année dans notre région. Ça soulerait les gens et on n’en tirerait pas beaucoup d’intérêts. Comme on dit souvent, « nul n’est prophète en son pays ». Ce qui est intéressant, c’est d’aller également en Allemagne et dans d’autres régions de France et là, sans tourneur, ça devient plus compliqué.

Vous avez sans doute de nombreuses anecdotes de concert au vu de votre longue carrière. Y en a-t-il une particulièrement mémorable ?

On en a tellement. Concerts et festivals riment avec potes, bières et blagues à deux balles. L’un des meilleur souvenir reste un festival à Paris avec NO RETURN. On y était allés pour jouer un soir et pendant les balances, le batteur qui devait jouer avec son groupe le deuxième soir de ce festival est tombé dans un trou depuis la scène et s’est pété la jambe. Comme on était sur place, l’organisateur nous a demandé de jouer le deuxième soir pour les remplacer, ce que nous avons bien entendu fait sans hésiter. Par contre, on était partis pour un jour sur Paris et on y est restés 3, sans grand confort d’hygiène… Bref, un week-end vraiment rock’n’roll, sans pause, sans dormir ni se laver beaucoup… Le retour dans la camionnette fut mémorable !!

Si vous pouviez choisir de faire la première partie d’un groupe ou d’un artiste que vous appréciez, lequel serait-ce et pourquoi ?

Aucune idée, vraiment. Nous jouons là où on nous demande de jouer et de brancher le matos. Nous avons déjà fait beaucoup de premières parties avec TRUST, GOJIRA, SACRED REICH etc…. Mais franchement, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus génial. Disons que ça a de la gueule pour la bio du groupe. Bien sûr, le concert devant autant de monde vaut le coup. Mais en général, on ne croise pas les artistes qui viennent au dernier moment de leur hôtel pour faire leur show et repartir. De plus, les premières parties se font dans une partie restreinte de la scène, avec moins de light que la tête d’affiche et un set de 30 minutes s’ils sont gentils. Mieux vaut participer à un grand festival. Allez, on va dire qu’une première partie d’ARCH ENEMY ne serait pas de refus, vu que leur chanteuse est plus sexy que nos chanteurs… Je me proposerai même d’aller la chercher personnellement à l’hôtel !

Un rituel avant d’investir la scène ?

Une bonne bière et une en réserve pour la scène. Pas de grigris, pas d’offrande ni de sacrifice…. Ça prendrait trop de temps et d’organisation…

Pour finir, un 6ème album est-il en prévision ?

Oui, nous sommes actuellement en studio. Nous espérons sortir 10 nouveaux titres d’ici la fin de cette année. La batterie et les guitares rythmiques sont en boîte. On va continuer avec le chant et on espère qu’Aris pourra enregistrer ses basses cet été. Il a eu un grave accident de la main, nécessitant une opération et de la rééducation. Il peut jouer en répète et en live, mais il en chie encore un peu le pauvre.

Merci encore à vous d’avoir pris le temps de me répondre. Je vous laisse conclure cette interview.

Merci à toi Nessa et merci à toute la team de MetAlsace de soutenir la scène locale et le métal. Nous serons en concert le 10 mai 2019 au Pulver’fest avec 3 autres groupes (FACELESS, PETRIFY SEA & DUSK OF DELUSION) et l’association l’Art Scène. Vous trouverez d’ailleurs la pub et les infos sur la page de MetAlsace. En espérant vous y voir ; bougez et soutenez la scène locale et underground !

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